Sur un rythme de champion...bordelais
Ecrit par Scotch le 10/04/10

Alors que le sprint final pour le titre est enfin lancé et que l'OM, pour la deuxième année consécutive, a pris part au grand rassemblement des crève la dalle, le tout dernier match de nos protégés nous a donné quelques éléments de précisions qu'il convient de prendre en compte avec recul et finesse d'esprit (ce qui nous est relativement rare et difficile pour nous autres, amateurs d'un sport propagandiste et de beuveries collectives).

Nul doute désormais que nous jouions le titre. Comme chaque année me direz-vous, non sans une certaine lassitude chronique. Oui....et non, vous répondrais-je. Car cette année est différente. Pourquoi? Et bien simplement parce que cette année, l'OM c'est Bordeaux.
Magnéto Serge!

La pression

A Marseille, la pression fait partie du jeu: elle n'est pas qu'un simple facteur aléatoire, évoluant au gré des rencontres et des contextes mais bien plus, une réalité quotidienne. La pression à l'OM EST le contexte: on vit, on joue, on meurt avec. Rejeton honteux et abandonné de la sainte gloire, elle dévore les entrailles du club dans son ensemble: président, entraîneur, joueurs, supporters, tout le monde passe entre les puissnats crochets du rapace.
Oui mais voilà, fait nouveau cette année: la pression semble chasser d'autre gibiers, laissant à l'OM un léger répit...juste le temps de filer en tête. Plus précisément, c'est Bordeaux qui se farcit le calvaire: un "bon" champion adulé de tous, un lièvre bien dodu qui nargue la France des chasseurs et que la pression a naturellement consacré en met de choix. D'abord la finale déjoué, ensuite l'élimination en LDC, puis les virages mal négociés en championnat: c'est évident, Bordeaux comment à avoir le macaron qui pousse au bout des fesse... . Tout le monde veut la peau de Ciani, surtout Larqué, Gourcuff ne fait plus bander que les lecteurs de Têtu et Chamakh peaufine ses stats pour la Premier league l'année prochaine Bref, ca pue le rat crevé à Bordeaux, les quais baignent dans une vase de doute et de peur.
Pendant ce temps à Marseille, on le joue discret: contre Sochaux, personne dans les travées du stade, un ptit match familial mais une première place à la clé. Absence de public, un 3-0 appliqué et un statut de leader: bref, à la bordelaise...sans pression.

La dynamique

A Marseille, on apprend enfin à enchaîner ses matchs. On enfile les pions comme des perles et les adversaires comme des brêles. Lyon et Bordeaux en font les frais: l'un en championnat, l'autre en finale de CDL. Et revoilà l'OM titré, 17 après. Revoilà surtout un cas de figure semblable au parcours bordelais l'année dernière: une coupe en bois mais en regain de confiance avant le dernier virage. Marseille a compris, Marseille recopie. Et derrière ca déroule: des matchs de merde mais des victoires importantes. Un calendrier assez favorable alors que Bordeaux reçoit Lyon. The same old thing les mecs: allez on remets ça?
Les résultats ne font d'ailleurs que traduire ce qui nous rapproche le plus du rival bordelais: la chatte du champion. Des poteaux (en finale, contre Sochaux), des buts CSC, des penaltys généreux, des matchs au niveau odieux mais au résultat salvateur (Lens), des remplaçants venus de nulle part qui nous claquent des buts venus de nulle part (Koné). Encore une fois, si tu peux pas la jouer comme Beckham, alors joue la comme le champion bordelais. Et ca marche! Pendant ce temps, Alou touche les bois en quart... . Priceless!

Et après?

Alors l'OM, déjà champion? Non, bien entendu: il serait trop facile et osé de réduire la destinée d'une équipe à celle de son rival et plus encore de croire que les quelques facteurs énoncés plus haut sont annonciateurs d'une vérité implacable. L'OM reste l'OM et Bordeaux reste Bordeaux: on le sait la première place est interchangeable et notre capacité à merder est aussi importante que celle des Bordelais à finir en trombe.
Non l'OM n'est pas encore champion mais l'OM en prend en tout cas la voie. A défaut d'avoir pu apprécié pleinement ses choix tactiques et le jeu de son équipe, nous apprenons progressivement à apprécier l'ambition de DD qui en bon champion, hait la défaite autant que nous haïssons les enfants d'Aquitaine.

La preuve reste cette finale gagnée et ces images d'un triomphe depuis trop longtemps oubliées. La CDL ne rapporte pas grand chose au niveau du palmarès, ni au niveau financier mais elle a le mérite de nous rappeler que l'OM sait aussi gagner ces matchs.
Au diable la gloire pour le moment! La finale contre Bordeaux nous surtout amené des certitudes et une confiance ambitieuse, motrice d'un renouveau sur les sommets de l'Olympe.

La gloire elle, reviendra peut être embrasser le vieux port dans quelques semaines, lorsque ivres de joie et les larmes aux yeux, nous montrerons dans une unique effusion passionnée ce que "champion" veut dire.
Et ce soir là, rien, plus rien ne nous rapprochera des pleutres bordelais.

Allez l'OM!
...

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